Est-ce que la France demandera une prolongation de cet embargo illégal ou est-ce qu'elle comptera bien tirer profit de sa levée tout comme la Chine ou encore la Russie ? Apres tout, le président Macron se targue bien d'être le seul président occidental à pouvoir "appeler son homologue iranien" et "lui parler". Et puis en octobre, c'est une économie française en ruine par la corona-crise que M. Macron devra sauver des eaux s'il compte se faire réélire. Des contrats d'armements se refusent pas surtout que l'Iran n'est pas un acheteur ordinaire. C'est lui-même un fabriquant de qualité, comme l'ont prouvé des incidents US/Iran de ces dernières semaines, celui du RQ-4 US abattu par le Khordad-3 iranien en juin 2019. Et puis, la France vend des armes aux tueurs des enfants yéménites; pourquoi ne pas en vendre aux défenseurs des enfants palestiniens. D'autant plus que sur ce féroce marché qu'est celui de l'armement, la France n'a cessé de faire l'objet de concurrence déloyale des Américains qui font couler leurs F-16, F-18 et F-35 en Europe sur le dos du concepteur français. Alors la France soutiendra-t-elle une levée de l'embargo anti-Iran ?
"La France est profondément attachée au respect de l’accord de Vienne et de la résolution 2231 du Conseil de sécurité des Nations unies. La levée de l’embargo des Nations unies sur les armes, prévue par la résolution 2231 en octobre prochain est susceptible d’avoir des implications majeures pour la sécurité et la stabilité de la région", répond la diplomatie française en toute ambiguïté, avant d'ajouter:
"L’embargo de l’Union européenne demeurera lui en vigueur, selon les termes mêmes de l’accord de Vienne au-delà de 2020 et jusqu’en octobre 2023, de même que l’embargo des Nations unies sur les biens et technologies balistiques."
C'est donc le statu quo. Et puis "la France entend traiter ce sujet en concertation étroite avec ses partenaires E3, ceux de l’accord de Vienne et du Conseil de sécurité. Elle reste pleinement engagée pour créer les conditions d’une désescalade des tensions dans la région", ajoute le Quai d'Orsay comme pour se dérober de la réponse.
Il est vrai que la France n'est pas la Russie dont le représentant permanent auprès des instances internationales à Vienne, Mikhaïl Oulianov, a exclu la possibilité de reconduire un embargo des Nations unies sur la vente d'armes, rappelant à Washington que le risque de course aux armements ne pouvait être réduit que par des efforts collectifs et non pas par l'unilatéralisme.
En effet, l'Amérique se tient à ce ridicule argument pour justifier son obsession anti-iranienne, précise le diplomate. Décidément, les Rafale français devront attendre.
L'Iran se tourne déjà vers les chasseurs Sukhoi russes pour renouveler sa flotte aérienne. Quant à la France, elle a déjà sacrifié Peugeot, Renault et Total en Iran pour plaire à "Big Brother".
"Le secrétaire d’État américain, Mike Pompeo, et son équipe ont confié aux médias qu’ils avaient l’intention d’exercer une pression au Conseil de sécurité de l’ONU, de sorte que l’embargo sur les armes appliqué contre l’Iran puisse se prolonger", a écrit ce mardi 28 avril le Jpost.
Pour rappel, l’embargo onusien sur les armes classiques remonte à 2010. Mais lorsque l’accord sur le nucléaire iranien est entré en vigueur en octobre 2015, l’octobre 2020 a été désigné comme une date potentielle pour l’expiration de certains aspects de l’embargo, écrit le journal.
Étant donné que l'Iran se comporte de manière responsable sur la scène internationale, qu'il sait tenir et respecter ses engagements et surtout qu'il est sans cesse menacé par les États-Unis et Israël.
La diplomatie française a réagi à la perspective sur la levée du blocus sur la vente d’armes à l’Iran dès octobre 2020.